Ces oeuvres sont travaillées recto/verso : le tain au dos de la glace (verso) est gratté. Là où cette matière a disparu par grattage apparaît au recto, suite à l’application de couches successives de
vernis, le dessin d’un tatouage de prisonniers russes.
avec les « Tatouages », je tente de prendre mes distances avec une certaine histoire
formaliste de l’abstraction. Même s’ils peuvent faire penser au travail de Pistoletto sur le miroir, ils
s’en distinguent radicalement dans leur procédé d’élaboration.
Ce travail trouve comme point de départ des images issues d’une sorte d’encyclopédie de
tatouages, récupérés dans les prisons et bagnes de l’ex-Union Soviétique. Glanés sur les corps
des prisonniers, ils témoignent des fantasmes et de l’univers mental des « ennemis du peuple » –
nommés ainsi par le régime. Ce sont ces images reconnaissables – crânes, phallus, croix
gammées, démons, femmes nues, caricatures de Marx, Lénine et Staline – et signifiantes qui m’ont
incité à introduire l’image dans ses tableaux.
Ces oeuvres sont travaillées recto/verso : le tain au dos de la glace (verso) est gratté. Là où cette
matière a disparu par grattage apparaît au recto, suite à l’application de couches successives de
vernis, le dessin d’un tatouage de prisonniers russes. Par exemple, pour Convicted for Robbery
(2007), le dessin ne se situe pas là où on l’imagine (sur la surface du miroir) mais en son envers.
La forme n’est pas le fond, elle est au-delà du fond. En cela, ma pratique s’inscrit dans une logique
structuraliste de déconstruction du tableau.