Cette série est emblématique. D’une certaine sophistication plastique (forme, composition, gamme chromatique) ces oeuvres sur bois combinent des formes et
des gestes qui se font l’écho d’une histoire de l’abstraction souvent récente (Sigmar Polke, Sue Williams).
Je joue ici avec le support, le fond apparaissant et disparaissant au gré des glacis successifs.
A contrario, certaines peintures de la série « Compressions » réalisées sur plexiglas aspirent à expérimenter une peinture sans support.
La plaque de plexiglas, que j’ utilise pour métamorphoser la composition initiale sur bois, recueille par compression a fresco la matière picturale qui devient in fine support et matière de l’oeuvre. A
l’approche d’une Compression, le regardeur s’interroge sur le lieu de la peinture, est-il au recto de la plaque de plexiglas, est-il au verso ? J’interroges les structures de la peinture.
La série des « Ecrans » évoquent aussi bien les Abstraktes Bild de Gerhard Richter que les grandes peintures en résine de Sigmar Polke (présentées en 2007 à la Biennale de Venise).
En revanche, avec les « Tatouages », je tente de prendre mes distances avec une certaine histoire formaliste de l’abstraction. Même s’ils peuvent faire penser au travail de Pistoletto sur le miroir, ils
s’en distinguent radicalement dans leur procédé d’élaboration.